Le Résumé de la rédac
La certification des compétences est une notion émergente dans le domaine de la formation professionnelle en France. Initiée dans le droit de la consommation, elle remet en cause les critères d'évaluation traditionnels et s'immisce dans le droit du travail. Cette tendance témoigne d'un changement d'orientation, où la valeur d'un individu sur le marché de l'emploi ne se jauge plus uniquement sur sa formation académique, mais sur sa capacité à utiliser des compétences certifiées et reconnues par un organisme certificateur.
Malgré l'influence croissante des certifications, leur intégration dans le droit du travail pose question. Les organismes certificateurs dans le domaine des compétences sont acceptés sans se conformer à la définition établie par le Code de la consommation, c'est-à-dire, sans une accréditation officielle par le comité français d’accréditation (Cofrac) ou un équivalent européen.
Il existe actuellement deux répertoires nationaux où s'inscrivent ces certifications : le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et le répertoire spécifique des certifications et habilitations (RS). Ces entités, bien qu'elles fournissent des certifications, échappent à l'accréditation officielle, ce qui suscite des interrogations sur leur impartialité et la susceptibilité de conflit d'intérêts.
Cependant, ce que "certifient" réellement ces organismes reste ambigu. Certains considèrent qu'ils authentifient les compétences de l'individu, d'autres y voient la garantie des acquis d'une formation ou d'une expérience. En fin de compte, le concept de "certification des compétences", bien qu'il offre des opportunités, semble être un abus de langage dans le champ du droit du travail.
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