L’erreur, la pensée et la formation

Dans un récent article du Café pédagogique, Jacques Marpeau et Daniel Gostain explorent la notion d’erreur dans le système éducatif français, mettant en lumière ses implications tant pour les élèves que pour les enseignants. Ils posent la question de l’acceptation de l’erreur, souvent proclamée par les enseignants, mais rarement mise en pratique. Leurs réflexions soulignent que l'erreur est souvent perçue comme une disqualification par les élèves, plutôt que comme une opportunité d'apprentissage. Ce constat révèle une double contrainte : bien que le droit à l'erreur soit affirmé, la structure scolaire reste centrée sur la réussite et l'évaluation.

Les auteurs insistent sur la nécessité de repenser les processus de pensée des élèves et d'aider les enseignants à comprendre qu’une erreur n’est pas un échec personnel mais plutôt un mode de pensée qui doit être analysé et validé. Ils dénoncent également l’idéologie de la performance qui uniformise l’enseignement, négligeant les besoins spécifiques des élèves et leur contexte de vie.

Enfin, ils appellent à une renouvellement de la formation des enseignants, afin de favoriser un environnement d’apprentissage qui valorise la diversité des modes de pensée, renforçant ainsi la singularité et l'humanité de chaque élève.