Lier les coûts-contrats à des critères d’intérêt général ? (OFCE)

Un article récent de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) analyse les résultats de la réforme de 2018 sur l'apprentissage et de l'aide exceptionnelle mise en place en 2020. Il note une hausse importante du nombre d'apprentis, avec 543 000 apprentis supplémentaires fin 2022 par rapport à 2018. Bien que la réforme ait contribué à une certaine mesure à cette augmentation, c'est l'aide exceptionnelle qui y a le plus contribué, entraînant une augmentation majoritaire des apprentis universitaires.

La réforme de 2018 a également modifié plusieurs aspects de l'apprentissage, notamment en augmentant l'âge maximal d'entrée et en simplifiant les contrats et aides pour les employeurs. Cependant, ces modifications n'ont pas toujours eu les effets envisagés. En effet, les apprentis qui préparent un diplôme du supérieur représentent une part importante de l'augmentation des contrats d'apprentissage.

L'aide exceptionnelle de 2020, destinée à presque tous les apprentis et entreprises, a également influencé le nombre d'apprentis dans l'enseignement supérieur. Cependant, cette aide a été critiquée pour avoir délaissé les publics les plus vulnérables face au chômage.

Enfin, l'OFCE souligne que le coût de ces réformes reste élevé, estimant les dépenses à 15,7 milliards d'euros en 2021 et 19,9 milliards d'euros en 2022. Il suggère de revenir à l'esprit de la réforme de 2018, en révisant la nouvelle aide unique et en liant davantage les coûts-contrats à des critères d'intérêt général.