Pourquoi les aides à l'apprentissage risquent d'être rabotées

Olivier Dussopt, le ministre du Travail, défend les aides à l'apprentissage dans le contexte du budget 2024. Actuellement, ces aides versent 6 000 euros à une entreprise qui recrute un apprenti, quel que soit le niveau d'études. Cependant, quelques députés souhaitent limiter cette aide à des apprentis ayant jusqu'à un niveau Bac+2 maximum. Ils estiment qu'un soutien supplémentaire n'est pas nécessaire pour les titulaires d'un Bac+5 pour trouver une entreprise d'apprentissage. L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) critique également ce système. Avec plus de 800 000 contrats signés cette année, le coût total des aides à l'apprentissage est évalué à près de 20 milliards d'euros par an pour l'État.

L'objectif du président Emmanuel Macron est d'atteindre un million de jeunes en alternance par an d'ici 2027. Toutefois, alors que l'État cherche des économies, ces aides subventionnées par l'État sont en débat. Dussopt met en avant les avantages de ces aides, notamment l'opportunité qu'elles offrent aux jeunes de trouver un emploi. Une réduction des aides pourrait augmenter le taux de chômage, mais également réduire le nombre de jeunes en apprentissage.