Passer au contenu principal
RNCP35743

Journaliste

Page France Compétence
Description Conduire une veille à des fins de traitement journalistique avant de concevoir un contenu éditorial : C1.1 - Identifier et consulter régulièrement les données documentaires (actualité et culture générale) existantes, C1.2 - Se constituer une base personnelle de données en y regroupant les éléments liés à un domaine spécifique, C1.3 - Analyser les informations documentaires collectées en les triant par thème et en les hiérarchisant, C1.4 - Etablir des interactions régulières avec un réseau stratégique d’informateurs et d’experts constitué en un carnet de contacts, C1.5 - Recouper des points de vue variés et contradictoires d’informateurs et d’experts. Proposer des thèmes/sujets en conférence de rédaction et de leur traitement journalistique avant la production d’un contenu éditorial : C2.1 - Argumenter en conférence de rédaction, le choix d’un angle d’un sujet, son format et son support de diffusion, C2.2 - Définir le traitement journalistique en adéquation avec le support de diffusion, C2.3 - Préparer la scénarisation du contenu en choisissant les ressources iconographiques, sonores, visuelles… et anticiper les techniques de curation, C2.4 - Organiser le plan de travail pour la production du contenu journalistique. Produire un contenu journalistique, destiné aux formats print, digital, sonore ou image d’un contenu éditorial : C3.1 – Conduire des interviews en utilisant les techniques de questionnement et de relance pour enrichir et crédibiliser un contenu et/ou animer un plateau d’invités/débat enregistré ou dans les conditions du direct, C3.2 - Préparer les conditions de réalisation d’un reportage «sur le terrain » en prenant en compte le contexte environnemental, C3.3 - Composer un contenu éditorial* en respectant les normes de la langue française et les techniques rédactionnelles, C3.4 - Adopter le ton narratif correspondant aux genres journalistiques, C3.5 -Adapter le contenu du travail éditorial en le calibrant selon le format et le canal de diffusion visés, C3.6- Exploiter l’ensemble des fonctionnalités du matériel technique de réalisation, les logiciels et applications mobiles associés au traitement d’enregistrement, de montage, de mixage d’images et de sons et exploiter les logiciels d’éditing, C3.7-Intégrer les contraintes juridiques et obligations règlementaires liées à l’activité journalistique afin d’être en conformité avec la Charte d’Ethique Professionnelle des Journalistes et ne pas s’exposer ou exposer le media à des risques juridiques. Valoriser une activité journalistique à des fins de publication/diffusion afin d'assurer la visibilité de son profil, l'accessibilité à des liens démontrant ses expériences. C4.1 Créer un profil numérique de journaliste en utilisant à bon escient les réseaux sociaux et/ou plateformes professionnelles afin de de créer liens de confiance avec les communautés de confrères, de lecteurs ainsi qu’avec les médias, C4.2 Nourrir son identité numérique en publiant des articles ou des posts, en affichant des liens ou toute autre production journalistique, C4.3 Sélectionner et s’inscrire ou prendre des RV pour les évènements / manifestations nécessaires en vue de se faire connaitre et/ou de préparer une production journalistique C4.4 Déployer le pitch à l’écrit ou à l’oral, afin d’obtenir l’adhésion pour diffusion/publication.
Objectif

L’information reste le contenu qui intéresse le plus le grand public. Les canaux d’information, l’augmentation des médias digitaux ont exigé en premier lieu une adaptabilité des journalistes à la vitesse et aux modes d’écriture liés à la viralité, à s’inscrire dans une époque du « bruit informationnel ». Le référentiel d’activités et de compétences enregistré au RNCP pour le titre certifié de niveau 6 "Journaliste" a déjà pris en compte cette évolution du métier de journaliste. Le changement dans les modes de consommation a donné naissance à de nouveaux modèles économiques et remis en question non seulement les métiers liés à l’information, mais aussi le référentiel métier du journaliste, en exigeant de nouvelles compétences, sans compter une propension à la création de rédactions en ligne. D’un modèle « broadcast », les métiers de l’information sont passés à une logique de production accrue de contenus et plus particulièrement de contenus plurimédia, une information déclinable sur différents formats, selon le canal de diffusion.

Différents facteurs ont favorisé cette évolution :

- Facteurs technologiques et techniques :

Les évolutions technologiques et techniques ont modifié les habitudes de consommation (création de sites sous Wordpress, l’information accessible sur Androïd et Smartphones, le montage depuis le téléphone portable, l’agencement des plateaux TV, les ordinateurs au sein des studios radio, la radio filmée…), la Suite Adobe, l’évolution des logiciels de montage image/son, l’utilisation de la vidéo à la suite des photos sur les réseaux sociaux (twitter), la production simultanée d’images, de sons et de contenus écrits/web dans la diffusion d’une information, l’utilisation de MOJO (Mobile Journalism) Les modes de consommation évoluent avec la pratique Replay, la multiplicité des chaînes d’information accessibles via les écrans tablettes, téléphones portables, la vitesse à laquelle un site d’information se lance (l’exemple du Virus de l’Information, plateforme de contenus couvrant la situation sanitaire)

- L'accélération de la "bascule" numérique et sociale :

L’avènement des podcasts, du web documentaire, l’expansion de contenus sur YouTube et l’intensification des publications sur le web ont exigé de soigner la mise en forme et la scénarisation du contenu, en faisant appel à la créativité et l’innovation (formats vidéo type BRUT, sans sonore, avec une écriture inclusive). Les médias se diversifient et innovent (Le Monde sur Snapchat Discover, les Stories de rédactions sur Instagram, les podcasts de l’Equipe). La demande en ressources numériques explose (VOD, presse). Les interactions se développent grâce aux plateformes collaboratives. La covid a rapproché le journaliste des lecteurs/internautes/auditeurs.

- L'évolution de la relation unilatérale vers une relation d'interactions :

Le journalisme conversationnel crée du lien entre journalistes et lecteurs (L’Equipe) Un exemple illustre parfaitement l’adaptation du marché aux usages, avec la création de nouveaux postes : « Le Monde » et la création de son premier poste de Direction des relations avec les lecteurs du Monde « La covid » balaye toutes les autres actualités. Les journalistes retournent aux fondamentaux du métier : expliquer, enquêter et vérifier l’information. Sous contrainte sanitaire, leurs pratiques journalistiques évoluent. Deux tendances de fonds s’accélèrent : l’émergence d’un journalisme de solution et la co-construction de l’information avec le public.

- Les facteurs économiques :

L’élargissement des GAFA en GAFAM (les géants du Web : Google, Amazon, FB, Apple et Microsoft nommés les Big Five, les dominateurs du marché numérique), le développement des contenus sur YouTube et les Réseaux Sociaux - Le marché de la presse écrite, audiovisuelle et web a évolué fortement. L’emploi en web est en croissance chez les nouveaux entrants sur le marché. Le nombre de cartes de journalistes professionnels attribuées en France reste en 2019 sur la crête des 35 000 cartes, dont 449 journalistes honoraires.

- L'évolution du contexte politique et social :

La menace pesant sur la diversité des médias en Europe (rapport entre la santé des écosystèmes européens médiatiques et les menaces au pluralisme), la Map of Risks per country de l’European University Institute de 2020 démontre la fragilité due à la concentration des médias, la perception controversée de la Liberté de la Presse.

Le métier devient dangereux (violence à l’égard des journalistes durant les grèves des Gilets Jaunes), défiance à l’égard des médias (manque de transparence et parfois opacité sur l’appartenance des groupes médias) Le contexte chaotique des deux dernières années : Gilets Jaunes, crise sanitaire COVID) renforcent une méfiance du Public envers les médias et l’étendue ravageuse de la désinformation (l’exemple du Politique avec les tweets de l’ex Président américain, fake news…) ont pour effet de rappeler la compétence de vérification des sources et des acteurs de prise de parole. En 2020 et pour la première fois, l’actualité covid balaye tous les autres sujets. Entre le 18 janvier et le 3 juillet 2020, le coronavirus SARS-CoV-2 fait l’objet de 8 466 sujets soit 50 sujets en moyenne par jour dans les JT de 20 heures. Cela constitue 60% de l'offre d'information globale du 1er semestre en nombre de sujets. Les JT du 20h se rallongent. Leur durée totale passe de 59 heures et 16 minutes en janvier à 86 heures et 31 minutes en mars (+54 %). La période COVID, en première semaine du confinement, révèle 378 heures d’informations diffusées sur les chaînes d’info et plus de 400 heures la semaine suivante avec 19000 sujets consacrés à la crise sanitaire chaque jour (source INA). Un journalisme de « solutions » se développe avec un groupement de journalistes spécialisés dans le « sojo », et la naissance du collectif Antidotes sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook. So Good, conçu par SO PRESS souligne les initiatives des personnes et des collectifs. Le journalisme redevient créatif. Les grands médias adaptent leur ligne éditoriale. La frontière entre lecteur, auditeur, téléspectateur s’estompe car la production de contenu numérique exige des contraintes de diffusion simultanée ou en différé sur des supports différents. L’émission de radio est filmée, le JT (journal télévisé) renvoie à un portail web pour approfondir une information, un article est relayé sur les réseaux sociaux, un titre peut envoyer une notification sur une application mobile…

Sur le plan de l’organisation, le passage en télétravail démontre l’adaptabilité des outils informatiques dont disposent les titres. Les newsrooms se multiplient, tout converge pour accélérer le report de l’activité des titres sur le numérique. Au regard des mutations et de l’évolution du métier, on pourra se référer à la parution de nombreux rapports, articles, dossiers sur l’évolution du métier réalisés par : la CNPEJ, l’étude Technologia du SNJ sur le Numérique, la Revue Française des Sciences de l’Information et de la communication sur un journalisme à l’épreuve des dispositifs socio-numériques d’information, le rapport de l’Europe sur les Défis et perspectives pour les médias et le journalisme d’information. Les exigences des employeurs en matière de compétences sont plus fortes. La révolution numérique représente un défi en termes de modèle économique, d'innovation éditoriale, de changement d'organisation, d'évolution des frontières de métiers, de stratégie marketing, de nouveaux besoins de compétences.

Le journaliste a dû s’adapter à tous ces phénomènes. Depuis la cohorte, sortie en 2016, l’ISCPA forme à la préparation des compétences de niveau 6, adaptées au réel besoin du marché :Le journaliste producteur de contenus a dû se doter, dans l’exercice de son métier, de nouvelles compétences, en plus des compétences classiques et intrinsèques à la profession :

  • pour répondre à la demande de « production journalistiqueplurimédia »,
  • pour être capable de proposer un format pour chaque projet éditorial ou pour la création d’un nouveau média/projet innovant,
  • pour être capable de scénariser le contenu éditorial, tout en possédant les compétences socle d’un journaliste sur le plan de l’éthique et de la technicité du métier.

Les nouveaux besoins en compétences plus complexes, sont à l’origine du besoin du renouvellement de la certification, car le journalisme se transforme et se réinvente. Après avoir été bousculé, le secteur a vu émerger de nouveaux acteurs et de nouvelles pratiques de production de l’information. La part du web augmente considérablement et fait une large place aux sites d’information. Les activités principales sont la veille permanente, de nature éditoriale, de préparation et de production journalistique et de valorisation. Les activités se déclinent en compétences spécifiques au métier de journaliste.

Niveau 6 - Savoirs approfondis
Date de validité 08/07/2024
Domains
  • Journalisme
  • journalisme multimédia
  • Journalisme presse écrite
  • Journalisme spécialisé
  • Journalisme audiovisuel
NSF
  • Journalisme et communication (y compris communication graphique et publicité)
  • Journalisme et communication
GFE
Rome
Nom légal Rôle
MY SCHOOL FORMATIONS Habilitation pour former et organiser l'évaluation
CNJ 44 Habilitation pour former
COM'FORMATIONS Habilitation pour former et organiser l'évaluation
INSTITUT DE GESTION SOCIALE Habilitation pour former et organiser l'évaluation
INSTITUT DE GESTION SOCIALE Habilitation pour former et organiser l'évaluation
INSTITUT DE GESTION SOCIALE Habilitation pour former et organiser l'évaluation
ESJDI Habilitation pour former et organiser l'évaluation