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RS5246

Intervention Civile de Paix (DU)

Page France Compétence
Description Dans des contextes internationaux et nationaux tendus, la protection civile non-armée devient un enjeu central dans de nombreuses situations (savoir observer et contrôler des rumeurs, accompagner et défendre des droits, faire de la médiation locale, faire de l'interposition et en connaître les limites, etc.) sont des compétences de plus en plus demandées. Elles restent pourtant mal identifiées et peu enseignées en France. Le diplôme universitaire intervention civile de paix permet de comprendre les principes et méthodes de l'intervention civile, de savoir évaluer les contextes dans lesquels ce type de travail est pertinent, efficace et efficient (ou pas), enfin de pratiquer l'intervention. C'est une formation de spécialisation qui complète un cursus dans les domaines de l'humanitaire, du développement, en géopolitique et dans les études de défense. Ce diplôme s'adresse à des professionnels (chargés de mission humanitaire, logisticiens, chargés de projet de développement, ...) au sein d'ONG actives dans les domaines des Droits humains, de l'humanitaire, du développement, de l'environnement, organisations internationales actives dans ces mêmes domaines (CICR, UNHCR, OIM ) mais aussi à des agents de l'administration publique (services sociaux, hôpitaux, services pénitenciers, armée et police). Ces professionnels sont souvent confrontés à des situations d'abus des droits humain dans le cadre ou en marge de leurs fonctions (notamment à l'international mais de façon croissante également sur le territoire national). Ils sont rarement formés aux outils juridiques, analytiques, communicationnels et physiques mobilisables dans ces situations pour protéger des personnes. Cette certification doit leur permettre de compléter leur formation avec des compétences nouvelles en matière d'analyse et d'observation des conflits, de gestion de tensions et crise (techniques et procédures de sécurité) mais aussi postures personnelles (écoute active, communication non-violente, empathie, multi-partialité, etc.). Ainsi formé, un chargé de projet de développement ou de mission humanitaire saura analyser l'impact conflictuel du changement induit par le projet proposé (par exemple la construction d'un puit, d'une route, un développement agricole ou industriel) et la violence humaine qui peut en découler. De même, un médiateur saura mieux anticiper et aborder les questions inter-culturelles, ou encore comprendre l'impact et le fonctionnement des rumeurs ; un travailleur social saura passer un barrage ou check-point (même en France). Cette formation permettra aussi à un agent d'accueil à l'hôpital de travailler ses postures physiques et de connaître ses limites en matière de violence et non-violence.
Objectif
  • 1) Analyser juridiquement des situations de violation de droits (Droit International Humanitaire (DIH), Droits de l'Homme, Droit des réfugiés, droit local) de façon à déterminer les leviers d'action possibles et les niveaux d'intervention associés pour les présenter aux responsables de programmes afin que des décisions rapides et adaptées puissent être prises et que les violations décroissent ou cessent.
  • 2) Pratiquer l'écoute active et la communication non-violente pour recueillir au jour le jour la parole des partenaires et acteurs locaux (armés et non-armés, institutionnels comme informels) dans l'objectif de cartographier les différents types de violence pour identifier les lieux, les moments et les types de patrouillage préventifs (accompagnement, patrouilles d'observation, circulations en navette) permettant de sécuriser l'espace public.
  • 3) Établir des réseaux de communication multi-niveaux afin de maintenir une présence tierce stable, ouverte et proactive permettant d'ouvrir les espaces de dialogue et de formations aux outils de protection (« protection egg », confidentialité de l'information, etc.) et d'activer des réseaux d'alerte si nécessaire.
  • 4) Sur demande, effectuer rapidement, efficacement (parfois en confidentialité) des médiations locales (navettes ou discussions) pour rétablir la communication entre acteurs locaux de conflit, afin de croiser et vérifier les informations dans l'objectif d'éviter la diffusion de rumeurs et, ainsi, de limiter les escalades de représailles, notamment lors de crises.
  • 5) Rapporter les faits de façon concise et communiquer en respectant les règles organisationnelles (formats, deadlines, codes radio) et notamment celles de la confidentialité de façon à établir un suivi de zone documenté, utile et nécessaire pour les actions d'analyse et de plaidoyer de l'organisation d'envoi.
  • 6) Comprendre et gérer le stress pour éviter les burn-out dans les équipes ou les repérer rapidement et évacuer, ceci afin de stabiliser les équipes, d'assurer la pérennité du suivi des actions, d'éviter le turnover, enfin de baisser les coûts de la mission.
  • 7) Respecter et faire respecter les procédures de sécurité pour se protéger, protéger ses collègues et partenaires, afin d'éviter les accidents de sécurité sources de coûts importants et de perte de légitimité et de la mission.


 

Niveau Sans équivalence de niveau
Date de validité 14/09/2025
Domains
  • relation interpersonnelle
  • gestion situation difficile
  • gestion communication crise
NSF
  • Spécialites plurivalentes de la communication et de l'information
  • Spécialité plurivalentes de la communication
GFE
Rome
Nom légal Rôle