Alternance : la facture va s’alourdir pour les entreprises, les apprentis vont-ils le payer ?

Le gouvernement français annonce une participation financière accrue pour les contrats d'alternance, avec un reste à charge de 500 à 750 euros pour les entreprises accueillant des apprentis de niveau bac +3 et supérieur, à compter du 1er juillet. Cette décision fait suite à des réductions antérieures des primes à l’embauche et des salaires des alternants. Bien que l'objectif soit de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, cette mesure suscite des inquiétudes, notamment de la part de l'Association nationale des apprentis de France, quant à un potentiel frein à l'embauche. Selon son président, la diminuerait drastiquement le nombre d'apprentis dans ces niveaux de formation.

Les organismes de compétences constatent déjà une baisse des contrats d'alternance pour 2025, signalant un ralentissement dans l'enseignement supérieur. Bien que le gouvernement reconnaisse un possible fléchissement de quelques milliers d'apprentis, il justifie cette mesure par la nécessité de réduire les dépenses publiques dans un contexte économique tendu, notamment après avoir investi 16,5 milliards d’euros en soutien à l’apprentissage en 2024.

Les conséquences sur la qualité de l’enseignement sont redoutées, avec des CFA susceptibles de réduire leurs coûts au détriment de l’encadrement des apprentis. Ce contexte interroge l'avenir de l’alternance alors que la concertation sur son financement se poursuit.